Nouvel entraineur chez Bouygues Telecom
L'EQUIPE A RECRUTE UN NOUVEL ENTRAINEUR POUR LA SAISON 2009, OU PLUTOT UNE "NOUVELLE ENTRAINEUSE"
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L'équipe a encore recruté, mais cette fois-ci c'est dans le staff qu'elle vient compléter ses armes. En effet, Jean René Bernaudeau à fait venir Marion Clignet comme nouvel entraineur pour l'équipe en vue de 2009. Ancienne cycliste, Marion Clignet sait ce qu'il faut faire pour gagner, son palmares le montre. Et c'est ce qu'elle va passer aux jeunes de l'équipe pour que eux aussi puissent etofer leur palmares. Espérons que cela marche !
. Article du journal Ouest France relatant de cette information.
CYCLISME : MARION CLIGNET ARRIVE AVEC SON SAVOIR-FAIRE
Principale recrue de Bouygues Telecom, Pierre Rolland découvre le pland'entraînement proposé par Marion Clignet, son nouvel entraîneur. Photo : V.C.
Bouygues Telecom. L'ancienne vice-championne olympique, est le nouvel entraîneur de l'équipe. Professionnalisme et optimisation sont ses priorités.
Elle est directe et n'aime pas vouvoyer. Elle préférera sûrement un bon coup de gueule à un coup de règle. Entraîneur, il ne faut pas confondre avec maîtresse d'école. Présente aux Herbiers jusqu'à vendredi, Marion Clignet n'aura pas le temps de profiter des charmes d'automne du bocage vendéen. La dame aux 180 succès, sur route et sur piste de 1986 à 2004, multiplie les entretiens individuels avec ses nouveaux protégés. 26 pros réquisitionnés pour un stage inédit à cette période de la saison traditionnellement réservée à une coupure. En 2009, l'équipe créée par Jean-René Bernaudeau fêtera sa dixième année dans le peloton professionnel et l'accent est placé sur la rigueur. C'est même souligné en rouge.
Une proximité avec le Stade Toulousain
C'est pour ça que Marion la diplômée expérimentée a été réquisitionnée. « Je connais Didier Rous, depuis que je me suis installée à Toulouse en 1995 et on était aux JO d'Atlanta ensemble, rappelle celle qui pèse six titres mondiaux sur piste et a passé son enfance aux États-Unis. Didier et Jean-René Bernaudeau m'ont demandé de venir pour suivre de A à Z le travail des gars. »
Marion Clignet n'arrive pas les mains dans les poches. Elle a déjà ouvert sa boîte à outils. Ce n'est pas pour un dépannage, plutôt la construction d'une méthode. Elle veut généraliser l'utilisation du SRM dans l'équipe. Le SRM, c'est cet outil qui permet de mesurer la puissance de chaque coureur grâce à sa cadence de pédalage. C'est la boîte noire idéale pour progresser.
« J'ai fait des recherches sur des logiciels différents pour interpréter les données et cela me permettra de juger le travail des coureurs. Certains l'avaient déjà, j'en ai amené 14, ajoute celle qui s'appuiera sur des médecins et biologistes du Stade toulousain. Rugby et vélo, ça marche ensemble. Si un coureur a mal au genou, il pourra consulter l'un des meilleurs chirurgiens dans la semaine, sur Toulouse. Je serai là pour faire le lien. L'équipe a de nouveaux objectifs, un grand potentiel, un bon équilibre entre jeunes et anciens. Mais il faut professionnaliser au maximum et optimiser les données. Je ne suis pas là pour fliquer. »
Mais elle n'a pas tardé à se faire respecter. Hier matin, elle souriait sous cape en voyant des grimaces dans le gymnase. « Il y en a pas mal qui se sont aperçus qu'ils n'avaient pas d'abdos, pas de gainage, c'est un défi pour eux. Si une « gonzesse » nous fait le programme, faut qu'on le fasse... En tant que coureur, j'ai toujours couru avec les hommes, je les connais je sais comment ils fonctionnent, c'est un milieu dans lequel je suis à l'aise. J'ai déjà travaillé deux ans dans le club de Castelsarrasin et dans la sélection de Nouvelle-Zélande. Je suis là pour les aider. Je propose juste des outils. »
Sa boîte est aussi remplie de bon sens. Car Marion Clignet c'est aussi une ouverture d'esprit. Le fruit d'un tempérament et une éducation américaine. L'envie de repousser les limites et de ne pas se réfugier dans un petit confort. « Certains sont pros depuis trois, quatre ans et ne font que 600 bornes par semaine, c'est normal qu'ils soient à fond en course. Il y a eu des erreurs et des oublis, c'est un beau challenge d'installer une confiance. Mais une relation entraîneur-athlète c'est 50-50. » Il lui sera difficile d'avoir un oeil sur 26 pros. Vendredi, une dizaine repartira avec son plan pour le mois. Jusqu'au stage de décembre où Marion Clignet notera les premières copies.
Une proximité avec le Stade Toulousain
C'est pour ça que Marion la diplômée expérimentée a été réquisitionnée. « Je connais Didier Rous, depuis que je me suis installée à Toulouse en 1995 et on était aux JO d'Atlanta ensemble, rappelle celle qui pèse six titres mondiaux sur piste et a passé son enfance aux États-Unis. Didier et Jean-René Bernaudeau m'ont demandé de venir pour suivre de A à Z le travail des gars. »
Marion Clignet n'arrive pas les mains dans les poches. Elle a déjà ouvert sa boîte à outils. Ce n'est pas pour un dépannage, plutôt la construction d'une méthode. Elle veut généraliser l'utilisation du SRM dans l'équipe. Le SRM, c'est cet outil qui permet de mesurer la puissance de chaque coureur grâce à sa cadence de pédalage. C'est la boîte noire idéale pour progresser.
« J'ai fait des recherches sur des logiciels différents pour interpréter les données et cela me permettra de juger le travail des coureurs. Certains l'avaient déjà, j'en ai amené 14, ajoute celle qui s'appuiera sur des médecins et biologistes du Stade toulousain. Rugby et vélo, ça marche ensemble. Si un coureur a mal au genou, il pourra consulter l'un des meilleurs chirurgiens dans la semaine, sur Toulouse. Je serai là pour faire le lien. L'équipe a de nouveaux objectifs, un grand potentiel, un bon équilibre entre jeunes et anciens. Mais il faut professionnaliser au maximum et optimiser les données. Je ne suis pas là pour fliquer. »
Mais elle n'a pas tardé à se faire respecter. Hier matin, elle souriait sous cape en voyant des grimaces dans le gymnase. « Il y en a pas mal qui se sont aperçus qu'ils n'avaient pas d'abdos, pas de gainage, c'est un défi pour eux. Si une « gonzesse » nous fait le programme, faut qu'on le fasse... En tant que coureur, j'ai toujours couru avec les hommes, je les connais je sais comment ils fonctionnent, c'est un milieu dans lequel je suis à l'aise. J'ai déjà travaillé deux ans dans le club de Castelsarrasin et dans la sélection de Nouvelle-Zélande. Je suis là pour les aider. Je propose juste des outils. »
Sa boîte est aussi remplie de bon sens. Car Marion Clignet c'est aussi une ouverture d'esprit. Le fruit d'un tempérament et une éducation américaine. L'envie de repousser les limites et de ne pas se réfugier dans un petit confort. « Certains sont pros depuis trois, quatre ans et ne font que 600 bornes par semaine, c'est normal qu'ils soient à fond en course. Il y a eu des erreurs et des oublis, c'est un beau challenge d'installer une confiance. Mais une relation entraîneur-athlète c'est 50-50. » Il lui sera difficile d'avoir un oeil sur 26 pros. Vendredi, une dizaine repartira avec son plan pour le mois. Jusqu'au stage de décembre où Marion Clignet notera les premières copies.
Vincent COTÉ
